Déboulonnage réussi à Raids le 23 avril 2011

Clip reprenant les 2 déboulonnages (Isigny le Buat et Raids)

 

http://pylones.blip.tv/file/5062200/

 

 

La chasse aux boulons est ouverte !

Samedi midi (23 avril 2011) à Raids près de Périers dans la Manche, environ 80 personnes se sont réunies autour d’un pique-nique offensif. A cet endroit, est construit un poste électrique, déjà bien avancé, qui servira de départ à la nouvelle ligne Très-Haute-Tension (THT) lié à la construction du réacteur nucléaire EPR de Flamanville. Le poste électrique est situé quasiment sous les 2 lignes existantes qui viennent de Flamanville et qui vont vers Rennes et vers Caen.

Après un repas convivial et sous surveillance de la gendarmerie, les pique-niqueurs prennent, comme annoncé, la direction de pylône THT le plus proche pour jouer au grand jeu de pâques de la « chasse aux boulons ». Le tout en musique !

Quasiment tout le monde est rentré dans le champs (le pylône était très proche de l’entrée du champs et très proche d’une haie boisée). Des banderoles ont été déployés et le déboulonnage a commencé.

La gendarmerie décide tout d’abord de laisser faire pensant à tord qu’un seul boulon sera retiré symboliquement. Finalement, ce sont plusieurs boulons qui sont successivement déboulonnés symboliquement et fragilisant ainsi l’édifice. Le but : montrer à RTE, mais surtout aux populations hostiles au projet que celui-ci est bien plus fragile qu’il n’y paraît.

Tout le monde était très solidaire, et les gendarmes insistant pour s’approcher du pylône pour « constater » ont été maintenu gentiment à distance. 7 ou 8 boulons (des gros !) ont été enlevé. Certains ont été « réquisitionné » par les gendarmes, d’autres ont pu allé jusqu’à Flamanville.

Mais pourquoi aller chercher ces boulons ?

La catastrophe nucléaire japonaise, toujours en cours, qui hypothèque l’avenir de millions d’habitants, fait apparaître une remise en cause de l’EPR. Nous avons toujours dénoncé l’aberration de cette construction et de la ligne THT qui l’accompagne. Même si RTE explique que l’éventuel arrêt de l’EPR ne signifie pas l’abandon du projet THT, il est désormais grand temps d’arrêter la folie qui impose aux populations des risques démesurés, que ce soit les risques nucléaires ou les risques sanitaires des THT.
De plus, RTE défend une vision productiviste, avec davantage de nuisances et de moins en moins de liberté. L’exemple de la construction de la nouvelle gendarmerie de Périers, avec le soutien financier de RTE est révélateur des priorités de l’entreprise. Faut-il y voir une gendarmerie au service de RTE et prête à réprimer les prochaines mobilisations légitimes des habitants opposés à l’EPR et la THT ?

En démontant les fixations des pylônes existants, nous affirmons que le projet d’état en cours est déboulonnable.
Nous démontrons également qu’il est légitime de s’attaquer à l’un des points faible de cette société nucléaire : des tentacules électriques.
Parce que la future ligne THT nous est imposé de force, comme l’a toujours été l’énergie nucléaire, nous déclarons ouverte la chasse aux boulons sur tous les pylônes existants et surtout ceux en constructions afin de montrer à RTE et aux nucléocrates d’EDF la fragilité et la vulnérabilité de leurs usines à cancers et de son réseau qui balafre le territoire.

 

Ces boulons sont rien et ils sont tout.

Ils sont rien car ce n’est que quelques boulons parmi des centaines d’autres. En enlever une dizaine ne nous met pas en danger physique. Cela fragilise sans détruire, pour le moment. Cela ne nous fait pas prendre de grands risques de répression si nous sommes nombreux.

Avec les bonnes clefs, c’est un jeu d’enfant. Ne boudons pas notre plaisir de s’attaquer au talon d’Achille du système électrique. Ce système qui nous menace depuis trop longtemps par ses accidents nucléaires, ses déchets et ses ondes électromagnétiques.

Ces boulons sont « tout« . Répétés des dizaines de fois, à différents endroits, ils embarrassent ceux qui défendent ce système inutile, coûteux et dangereux. Envoyés par la poste ou déposés devant préfectures et ministères, ils deviennent le symbole de notre résistance comme le lance-pierre était le symbole de la lutte de Plogoff.

Tchernobyl, Fukushima : plus jamais !

Reprise d’un texte qui circule dans les régions en train d’être « pylônées »

Que la catastrophe nucléaire du Japon soit le catalyseur d’une sortie rapide du nucléaire !

Pour certaines et certains d’entre nous qui sommes jeunes et qui écrivons ces lignes, nous n’avons pas vécu directement la catastrophe de Tchernobyl, mais elle nous a convaincu-e-s que cette énergie nucléaire, et la société aliénante qui l’a fait naître, ne sont pas viables.

Ce qui se passe au Japon est effarant. Ce qui serait encore plus effarant, c’est qu’on ne reconnaisse pas le crime contre l’humanité dont il s’agit et qu’on laisse une autre catastrophe nucléaire se produire.

De plus en plus de gens en France ont commencé à être convaincus de l’abomination du nucléaire, parfois en prenant simultanément conscience de la tyrannie insidieuse, mais bien présente, qui fait tenir ce système.

Tout le monde sent qu’on va dans le mur, mais on veut nous faire croire que nous sommes plus heureux en consommant avec nos iPad, nos fours à micro-ondes et nos écrans plasmas.

Et bien osons un peu rêver d’être heureux/euses en arrêtant le nucléaire et la menace permanente qu’il crée. La peur de la catastrophe nucléaire doit dépasser la petite crainte de perte de confort qu’une sortie du nucléaire occasionnerait.

Car il y a beaucoup d’espoir à réinventer d’autres rapports sociaux qu’amènerait la fin de ce monde nucléaire.

Seulement le nucléaire ne tombera pas tout seul. Il faut bien sûr continuer ce long travail d’information qui a été la principale activité des antinucléaires depuis des années. Mais il faut aussi vivre l’alternative (énergétique et sociale) ici et maintenant, une alternative qui fasse envie et qui soit accessible à toutes et tous. Et surtout, il faut porter la confrontation là où elle est nécessaire, contre les tenants du lobby nucléaire.

Fermons des centrales, occupons des laboratoires à Bure ou à Cadarache, déboulonnons des pylônes existants et empêchons ceux en projet de se monter… Manifestons massivement quand l’occasion se présente, bloquons le nucléaire et ses transports, murons EDF et AREVA, entartons les criminels nucléaires de Pellerin à Lauvergeon en passant par leurs complices au sein du pouvoir et des gouvernements.

Travailleurs du nucléaire : éteignez vous-même les réacteurs dans un geste grandiose de défiance envers la démence de cette industrie de mort ! N’ayons pas peur des lois et des tribunaux, notre révolte n’est pas seulement légitime, elle est nécessaire. Que l’État use de SA justice pour tenter de vous, de NOUS freiner, et nous irons ensemble devant les tribunaux réclamer une véritable justice et exiger l’arrêt du nucléaire, nécessité qui l’emporte sur le respect de LEURS lois. Le nucléaire bafoue nos droits les plus élémentaires. Que vaut un état qui a mis ce nucléaire en place et une justice qui le protège comme elle protège les intérêts des puissants et des tyrans ?

Premier déboulonnage public réussi !

Compte-rendu de l’action de ce samedi 25 septembre à Isigny-le-Buat dans la Manche.

Nous étions plus d’une centaine à participer à cette action de désobéissance civile. La présence policière était assez importante, mais le nombre, la détermination et la solidarité des personnes présentes a permis de rejoindre le pylône sur lequel quelques boulons ont été dévissé.

Des banderoles ont été accrochées au pylône : « Stop à la ligne THT », « Stop-EPR » et « A quoi ça tient ? »

Un pathétique agent de RTE tentait, avec un mégaphone, de nous dissuader « d’altérer ce support du transport de l’électricité ». Il a été éconduit en dehors du champ, suivant le sort de 3 policiers de la préfecture (RG ou ce qu’il en reste) qui ont été gentillement éloignés du pied du pylône.

Mais nous n’avons pas oublié que ces personnes n’étaient pas l’enjeu de l’action. Le message était celui d’une population qui affirme collectivement une opposition à ces projets EPR et THT, malgré le mépris affiché par l’État et les industriels. La résignation n’est pas présente dans l’esprit de tout le monde. Au contraire, ce genre d’action doit nous convaincre que l’on peut toujours entraver ces projets inutiles, coûteux et dangereux.

video

Communiqué de presse suite à l’action de déboulonnage du 25 septembre

Déboulonnage sur un pylône d’une ligne Très Haute Tension (THT) dans la Manche, contre les projets EPR de Flamanville et THT Cotentin-Maine

Isigny-le-Buat, département de la Manche, sur la ligne THT existante Flamanville-Domloup

25 septembre 2010

Nous étions plus d’une centaine à participer à cette action de désobéissance civile. La présence policière était assez importante, mais le nombre, la détermination et la solidarité des personnes présentes a permis de rejoindre le pylône sur lequel quelques boulons ont été dévissé.

Des banderoles ont été accrochées au pylône : « Stop à la ligne THT », «Stop-EPR » et « A quoi ça tient ? »

Un agent de RTE tentait, avec un mégaphone, de nous dissuader « d’altérer ce support du transport de l’électricité ». Il a été éconduit en dehors du champ comme quelques policiers et gendarmes qui ont été gentillement éloignés du pied du pylône.

Mais nous n’avons pas oublié que ces personnes n’étaient pas l’enjeu de l’action. Le message était celui d’une population qui affirme collectivement une opposition à ces projets EPR et THT, malgré le mépris affiché par l’État et les industriels.

Cette action a eu lieu suite à la signature par le gouvernement de la déclaration d’utilité publique (DUP) du projet de ligne THT Cotentin-Maine indissociable du projet EPR en cours de construction à Flamanville.

Les recours légaux engagés contre la DUP n’étant pas suspensifs, et l’Etat et les industriels affichant un mépris de plus en plus choquant, les actions de désobéissance civile nous apparaissent justifié et ne manqueront pas de se multiplier.

Foire aux questions

De qui vient cet appel ?

L’appel à l’action vient de celles et ceux qui se battent contre le projet de ligne THT Cotentin-Maine et contre l’EPR, des militants, des riverains, des jeunes, des anciens, des femmes, des hommes…  Pour ne pas engager la responsabilité d’associations existantes, il a été décidé de concentrer les appels et informations sur ce site ( http://pylones.noblogs.org ). Le recours à la désobéissance civile implique les gens à titre individuel. En revanche, rien n’empêche telle ou telle organisation de soutenir cette démarche.

Comment on enlève un boulon d’un pylône ?

Avec des clefs, plus ou moins grosses en fonction des boulons : Clef à molette, clef anglaise, clef plate de 30, 36 ou 46… Certains pylônes sont entièrement repeints, ce qui rend plus difficile le dévissage.

 

voir la vidéo :

http://blip.tv/pylones/d%C3%A9pylonage-mode-d-emploi-5867656

Est-ce dangereux ?

Non. Enlever quelques boulons d’un pylône ne le fera pas tomber. Mais cela obligera RTE à repasser derrière nous pour remettre ces boulons.

Les gendarmes vont nous empêcher de faire ça ?

Ils essayeront, peut-être. L’action est préparée pour contourner ce problème ;-), sans violence. Si nous sommes nombreux, partout dans l’ouest et dans le reste de la France, nous avons de grandes marges de libertés. L’intelligence collective nous permettra de trouver des sollutions contre la pression des forces de l’ordre.

Vont-ils tous nous embarquer ?

Il sera difficile pour eux d’embarquer 100 personnes ou plus. Chacun et chacune sera libre de donner ou nom son identité. L’action étant assumée, il sera difficile d’échapper au fait d’être reconnu par des gendarmes, ou pris en photo par eux. De même, des familles pensant venir, il sera difficile, médiatiquement parlant, d’embarquer tout le monde. Soyons solidaires.

Qu’est-ce qu’on risque ?

On risque moins que d’avoir des pylônes sur la tête et moins que si une centrale nucléaire explose. Le risque juridique existe : on peut nous accuser de dégradations, « en réunion » en plus, on peut nous accuser de trouble à l’ordre public. Mais dans le cadre d’une action en grand nombre, avec une légitimité très forte, le risque diminue fortement. Si vous êtes très inquiets par rapport aux risques juridiques, vous pourrez vous mettre en retrait mais il faut qu’un maximum de personnes aille au pied du pylône.

Les média vont-ils venir à ce rendez-vous ?

L’appel étant rendu public, il est probable que des journalistes couvrent l’action. Chacun, sera libre de leur parler ou non, d’être visible ou non. Nous leur demanderons de ne faire que des « plans larges » au moment du déboulonnage. Quelques personnes se chargeront de faire passer les idées forces de notre message. Apportez vos banderoles.

Isigny-le-Buat (Manche) 25 septembre : appel à la désobéissance. Déboulonnons !

Rendez-vous au parking du restaurant La Paillotte dans la ZA « carrefour des Biards » à Isigny-le-Buat dans la Manche pour une première action de désobéissance civile de « déboulonnage » contre la THT et l’EPR, le samedi 25 septembre 2010 à 14h30.

Voir cartes ci-jointes et détails en fin de message.

Cet appel est à destination de notre coeur et de notre raison.

À destination de notre coeur, car ce sont les émotions qui, parfois, doivent éclairer notre conscience. Ici, ce que nos coeurs ressentent, c’est la colère et la rage de voir que c’est toujours un petit nombre de gouvernants et d’industriels qui nous imposent leur façon de voir la société et son rapport à la planète. Le coeur nous fait souffrir pour nous dire que ce n’est pas humain de continuer dans ce système nucléaire et dans les mailles de son filet à très haute tension.

À destination de notre raison, car ces gouvernants et industriels prétendent agir à notre place sous prétexte qu’ils sont davantage « raisonnables » que nous. Mais notre intelligence sait que ces choix « raisonnables » nous mènent droit dans le mur. Notre intelligence collective nous dit qu’il est possible de tenir tête à ces décisions absurdes. Nous sommes plus nombreux qu’eux : que valent quelques lois illégitimes face à notre force collective dans l’action ?

Alors appelons notre coeur et notre raison pour aller dévisser ensemble quelques-uns de ces boulons aux pieds des pylônes.

Ces boulons sont rien et ils sont tout.

Ils sont rien car ce n’est que quelques boulons parmi des centaines d’autres. En enlever une dizaine ne nous met pas en danger physique. Cela fragilise sans détruire, pour le moment. Cela ne nous fait pas prendre de grands risques de répression si nous sommes nombreux.

Avec les bonnes clefs, c’est un jeu d’enfant. Ne boudons pas notre plaisir de s’attaquer au talon d’Achille du système électrique. Ce système qui nous menace depuis trop longtemps par ses accidents nucléaires, ses déchets et ses ondes électromagnétiques.

Ces boulons sont « tout« . Répétés des dizaines de fois, à différents endroits, ils embarrassent ceux qui défendent ce système inutile, coûteux et dangereux. Envoyés par la poste ou déposés devant préfectures et ministères, ils deviennent le symbole de notre résistance comme le lance-pierre était le symbole de la lutte de Plogoff.

Comment faire ? Soyons nombreux ou soyons discrets.

Pour cette première action nous faisons le choix d’être nombreux, pour une action publique et assumée. A 50 ou 100 au pied d’un pylône, les gendarmes ne pourront pas faire grand chose. Cela s’appelle la désobéissance civile. N’ayons pas peur de la machine judiciaire. C’est elle qui doit avoir peur des actions collectives. Développons des solidarités. Dès que certains d’entre nous seront inquiétés, déclarons-nous complices.

Ce pouvoir se ridiculiserait à traîner quelques individus devant un tribunal pour un déboulonnage. Nos arguments sur la santé et sur l’inutilité de ces projets sont notre meilleure défense. Mais n’attendons pas d’hypothétiques réponses, multiplions les actions.

Provoquons des discussions autour de nous, dans nos familles, dans nos associations et collectifs, dans les conseils municipaux. Il est temps de se compter et de convaincre les indécis. Créons ce rapport de force que nous pouvons soutenir par les actions de désobéissance.

Si vous venez de l’autoroute A84, prenez la sortie 33, traversez Ducey et allez vers Saint-Hilaire-du-Harcouet par la D976. Arrivant au rond-point des Biards (surplombé par une ligne THT!), prenez à gauche. Le rendez-vous est sur le parking du restaurant la Paillotte. Si vous voulez, garez-vous ailleurs et venez à pied (ou en vélo!).

Carte régionale d'accèsPlan local La Paillotte Les Biards

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